"L’expérience est une source de connaissance incontournable et inépuisable dans la vie". L’expérience de nos jeunes haïtiens de la classe pauvre et de la classe moyenne est grandement marquée par une situation de discrimination flagrante à cause de leurs origines sociales. Qu’est ce que cela veut dire ? Comment changer cette réalité ?
Cette situation faisant surface depuis longtemps n’a jamais été abordée par l’Etat ou par les syndicats. Tandis que les chefs d’entreprises exploitent les jeunes compétences et avantagent les petits amis de leur classe. C’est une forme de violence de travailler dans une entreprise qui profite des millions pourtant, vous ne pouvez même pas bien vous nourrir et bien vous vêtir par la maigre rémunération de cette dernière. Cependant, dans cette même entreprise, les amis des chefs de même classe sociale et les étrangers trouvent un traitement different.
Pas de chiffres exacts sur cette réalité parce que l’Etat ou les organisations qui parlent jour et nuit de droit de l’homme ne font aucun souci de la situation précaire des employés dans les entreprises privées. Mais la réalité se fait sentir en passant deux (2) ou trois (3) minutes d'échange avec un caissier, un vendeur, un comptable, etc. dans une banque ou dans n’importe entreprise de renom de la place.
Des jeunes sortant du chômage pour entrer dans le chômage déguisément planifié. Le drame, c’est qu'il ya tant de moyens pour créer l’équilibre. Mais le plaisir c’est de voir le moins capitalisé reste dans la survie. Vous retrouverez un ou plusieurs employés issus de la classe pauvre ou moyenne qui partagent un bureau avec un ou plusieurs employés venant de la famille de la classe la plus capitalisée ou un etranger blanc, fournissant de services équivalents, une différenciation quantitative de rémunération exorbitante. Drôle de constater la façon de procéder à la rémunération : ceux de la classe pauvre ou moyenne perçoivent leur rémunération en gourdes et ceux de la classe possédante (ou l’etranger) en dollar américain. Exemple: Les premiers perçoivent 15000-30000 gourdes, les seconds 2000-5000 dollars us.
Des barrières de promotion se dressent aussi dans cette optique de discrimination flagrante. Vous retrouverez des employés de plus de 25 ans de carrière qui n'ont jamais connu de promotions malgré leur qualification. D’autres de 3 ans malgré leur médiocrité ont connu des promotions spectaculaires.
On parle souvent de la libre arbitre des chefs entreprises, mais bien payer son employé doit être aussi une chose normale et sans préjugée. Le plaidoyer de cet article est d’encourager que tout le monde soit bien payé, sans discrimination de classe.
Ne dites pas que c’est le haut taux de chômage qui engendre ce type de comportement. Soyez bien plus lucide. Le problème est bien plus que ça. N’ayez pas peur de dire la vérité. Il y a une volonté planifiee de ne pas laisser élargir la classe moyenne haïtienne et de ne pas favoriser la réduction véritable de la classe pauvre. Il faut dénoncer cela! Il faut travailler à changer cette réalité honteuse!
D'une manière générale, l'Etat est responsable de veiller à la bonne répartition des richesses dans une économie. En Haïti l'Etat doit réellement aborder cette problématique avec sérieux Car le problème de redistribution de revenu est la source de l’instabilité en Haïti. Dans un article sorti en juillet 2014, la banque mondiale a fait déjà état de la situation inégalitaire d’Haïti, avec un coefficient de Gini 0.68 dont plus de 64% de richesses sont sur le contrôle d’une faible minorité mais puissante. Il est donc temps de poser le problème de réussite d’Haïti comme étant une résultante de mauvaise pratique quotidienne foncièrement anti-progrès axée sur l’exploitation de la majorité au profit des petits groupes ou des petits copains. Il est clair que les grandes entreprises privées haïtiennes incarnent depuis longtemps cette réalité de mauvaise redistribution de revenu de manière clanique et abusive.
Nos élus sont généralement des anciens employés qui subissaient aussi ce type de traitement. Qu’est ce qu’ils font pour combattre cela ? Le droit des citoyens au travail est réellement bafoué. Ils le savent bien. A part la question de rémunération humiliante, il y a aussi les violences verbales qui sont aussi flagrantes.
Au plus profond de cette réalité de mauvais traitement au travail, vous retrouverez des complices qui sont généralement de classe moyenne mais un peu bien considérés afin de maintenir le système discriminatoire. Ils ne sont pas réellement bien payés mais, à chaque fois celui qui a le plus subi la mauvaise situation veulent revendiquer ils se font complice du système afin de trouver quelques sous en plus. Après quoi les plus faibles continuent à souffrir du système.
Il faut aussi comprendre que plus un employé est qualifié et victime de cette situation de bas salaire, plus il est frustré et vit une mauvaise vie. Mais il ne faut pas croire tout simplement que d'une manière générale, les salariés sont toujours frustrés, ils aiment critiquer. Nous ne pouvons pas continuer comme ça. Non! Le problème est bien loin plus grave que cela. Nous sommes plutôt dans un système qui est contre le progrès de l’autre au beau milieu de la croissance. C’est quelque chose qui met la dignité, l’honnêteté et la compétence en souffrance. C’est quelque chose qui prépare une bombe atomique sur le long terme au sein des des catégories sociales haïtiennes.
Les citoyens engagés qui font la notion de changement de système une actualité durant cette année de 2019 n’ont pas le droit de ne pas prendre cette réalité en compte dans ce que nous appelons système. Sinon nous ferons fausse route. Car, cette réalité au sein des grandes entreprises privées est l'une des racines la plus profonde de ce système stagnant, anti progrès profond et réel que nous dénonçons. Cela veut dire, il y a une division forte dans la société haïtienne. Nous pouvons même parler d’une haine inter-haïtien qui coûte le niveau de bien-être des millions d’haïtiens. C’est réellement une bombe atomique. Tenant compte du manque de maturité de l’homme haïtien dans les questions de résolution des grands problèmes qui exigent le « chita pale » et/ou un Etat fort et des citoyens actifs dans la lutte de changement, le chemin est très longue.
Enfin, oui le chemin est très longue, mais comment changer cette réalité ? A partir un dialogue national ? A partir d’une prise de conscience ? A partir d’une révolution ? A partir des lois qui exigent réellement le bon traitement de tout citoyen ? … De toute façon ça passera par la dénonciation, malgré les conséquences qui en résultent.
Un appel aux élites et aux citoyens de bonne volonté : "Elites unissons-nous pour combattre ce type de ségrégation dans l'emploi en milieu de travail. Citoyens concernés , unissons-nous pour combattre cette discrimination que nous subissons en silence. Il faut apprendre à résoudre des problèmes difficiles. Il faut un changement dans la mentalité des élites. Il nous faut un changement de mentalité chez les citoyens. Elite ! Elite ! Elite ! Citoyen concernés et responsables ! Citiyens actifs ! Ciitoyens passifs ! Le pays ne va pas changer d'un coup sans en offrir la moindre résistance . Alors, veuillez nous atteler à cette tâche délicate et combien difficile !

Cette situation faisant surface depuis longtemps n’a jamais été abordée par l’Etat ou par les syndicats. Tandis que les chefs d’entreprises exploitent les jeunes compétences et avantagent les petits amis de leur classe. C’est une forme de violence de travailler dans une entreprise qui profite des millions pourtant, vous ne pouvez même pas bien vous nourrir et bien vous vêtir par la maigre rémunération de cette dernière. Cependant, dans cette même entreprise, les amis des chefs de même classe sociale et les étrangers trouvent un traitement different.
Pas de chiffres exacts sur cette réalité parce que l’Etat ou les organisations qui parlent jour et nuit de droit de l’homme ne font aucun souci de la situation précaire des employés dans les entreprises privées. Mais la réalité se fait sentir en passant deux (2) ou trois (3) minutes d'échange avec un caissier, un vendeur, un comptable, etc. dans une banque ou dans n’importe entreprise de renom de la place.
Des jeunes sortant du chômage pour entrer dans le chômage déguisément planifié. Le drame, c’est qu'il ya tant de moyens pour créer l’équilibre. Mais le plaisir c’est de voir le moins capitalisé reste dans la survie. Vous retrouverez un ou plusieurs employés issus de la classe pauvre ou moyenne qui partagent un bureau avec un ou plusieurs employés venant de la famille de la classe la plus capitalisée ou un etranger blanc, fournissant de services équivalents, une différenciation quantitative de rémunération exorbitante. Drôle de constater la façon de procéder à la rémunération : ceux de la classe pauvre ou moyenne perçoivent leur rémunération en gourdes et ceux de la classe possédante (ou l’etranger) en dollar américain. Exemple: Les premiers perçoivent 15000-30000 gourdes, les seconds 2000-5000 dollars us.
Des barrières de promotion se dressent aussi dans cette optique de discrimination flagrante. Vous retrouverez des employés de plus de 25 ans de carrière qui n'ont jamais connu de promotions malgré leur qualification. D’autres de 3 ans malgré leur médiocrité ont connu des promotions spectaculaires.
On parle souvent de la libre arbitre des chefs entreprises, mais bien payer son employé doit être aussi une chose normale et sans préjugée. Le plaidoyer de cet article est d’encourager que tout le monde soit bien payé, sans discrimination de classe.
Ne dites pas que c’est le haut taux de chômage qui engendre ce type de comportement. Soyez bien plus lucide. Le problème est bien plus que ça. N’ayez pas peur de dire la vérité. Il y a une volonté planifiee de ne pas laisser élargir la classe moyenne haïtienne et de ne pas favoriser la réduction véritable de la classe pauvre. Il faut dénoncer cela! Il faut travailler à changer cette réalité honteuse!
D'une manière générale, l'Etat est responsable de veiller à la bonne répartition des richesses dans une économie. En Haïti l'Etat doit réellement aborder cette problématique avec sérieux Car le problème de redistribution de revenu est la source de l’instabilité en Haïti. Dans un article sorti en juillet 2014, la banque mondiale a fait déjà état de la situation inégalitaire d’Haïti, avec un coefficient de Gini 0.68 dont plus de 64% de richesses sont sur le contrôle d’une faible minorité mais puissante. Il est donc temps de poser le problème de réussite d’Haïti comme étant une résultante de mauvaise pratique quotidienne foncièrement anti-progrès axée sur l’exploitation de la majorité au profit des petits groupes ou des petits copains. Il est clair que les grandes entreprises privées haïtiennes incarnent depuis longtemps cette réalité de mauvaise redistribution de revenu de manière clanique et abusive.
Nos élus sont généralement des anciens employés qui subissaient aussi ce type de traitement. Qu’est ce qu’ils font pour combattre cela ? Le droit des citoyens au travail est réellement bafoué. Ils le savent bien. A part la question de rémunération humiliante, il y a aussi les violences verbales qui sont aussi flagrantes.
Au plus profond de cette réalité de mauvais traitement au travail, vous retrouverez des complices qui sont généralement de classe moyenne mais un peu bien considérés afin de maintenir le système discriminatoire. Ils ne sont pas réellement bien payés mais, à chaque fois celui qui a le plus subi la mauvaise situation veulent revendiquer ils se font complice du système afin de trouver quelques sous en plus. Après quoi les plus faibles continuent à souffrir du système.
Il faut aussi comprendre que plus un employé est qualifié et victime de cette situation de bas salaire, plus il est frustré et vit une mauvaise vie. Mais il ne faut pas croire tout simplement que d'une manière générale, les salariés sont toujours frustrés, ils aiment critiquer. Nous ne pouvons pas continuer comme ça. Non! Le problème est bien loin plus grave que cela. Nous sommes plutôt dans un système qui est contre le progrès de l’autre au beau milieu de la croissance. C’est quelque chose qui met la dignité, l’honnêteté et la compétence en souffrance. C’est quelque chose qui prépare une bombe atomique sur le long terme au sein des des catégories sociales haïtiennes.
Les citoyens engagés qui font la notion de changement de système une actualité durant cette année de 2019 n’ont pas le droit de ne pas prendre cette réalité en compte dans ce que nous appelons système. Sinon nous ferons fausse route. Car, cette réalité au sein des grandes entreprises privées est l'une des racines la plus profonde de ce système stagnant, anti progrès profond et réel que nous dénonçons. Cela veut dire, il y a une division forte dans la société haïtienne. Nous pouvons même parler d’une haine inter-haïtien qui coûte le niveau de bien-être des millions d’haïtiens. C’est réellement une bombe atomique. Tenant compte du manque de maturité de l’homme haïtien dans les questions de résolution des grands problèmes qui exigent le « chita pale » et/ou un Etat fort et des citoyens actifs dans la lutte de changement, le chemin est très longue.
Enfin, oui le chemin est très longue, mais comment changer cette réalité ? A partir un dialogue national ? A partir d’une prise de conscience ? A partir d’une révolution ? A partir des lois qui exigent réellement le bon traitement de tout citoyen ? … De toute façon ça passera par la dénonciation, malgré les conséquences qui en résultent.
Un appel aux élites et aux citoyens de bonne volonté : "Elites unissons-nous pour combattre ce type de ségrégation dans l'emploi en milieu de travail. Citoyens concernés , unissons-nous pour combattre cette discrimination que nous subissons en silence. Il faut apprendre à résoudre des problèmes difficiles. Il faut un changement dans la mentalité des élites. Il nous faut un changement de mentalité chez les citoyens. Elite ! Elite ! Elite ! Citoyen concernés et responsables ! Citiyens actifs ! Ciitoyens passifs ! Le pays ne va pas changer d'un coup sans en offrir la moindre résistance . Alors, veuillez nous atteler à cette tâche délicate et combien difficile !

JP Wesner Emmanuel Louis-Jeune,
Economiste, Consultant en développement communautaire
Président du CAD/CADHAI
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