samedi 20 juillet 2019

L’INDUSTRIALISATION, UNE STRATÉGIE DE CRÉATION D'EMPLOI DURABLE ET DE BONNE GESTION DE DÉCHETS EN HAÏTI

Cette génération post 1986, est de plus en plus exposée exagérément à un environnement nuisible à la santé. Par forte influence de la zone métropolitaine de port-au- prince sur les villes de provinces, nous avons constaté que d'année en année Port-au-Prince a fait école aux autres villes en terme de l'insalubrité. Le problème est posé et reposé, mais on reste toujours loin d’une solution durable.

Durant les élections de 2016, les candidats aux municipalités ne cessaient de promettre qu'ils allèrent résoudre ce problème dans leurs communes respectives. Après quatre (4) ans environ en poste, le constat c'est que, le résultat est proche de zéro. Si non, quelques faibles améliorations dans la commune des Gonaïves, de jacmel et de Delmas. Des efforts ont été conjugués mais  les résultats restent très mitigés. Donc nous avons besoin d'une réforme.

En face de cette situation cahoteuse et honteuse, que font nos trois (3) Pouvoirs et le Secteur Privé?
Au niveau de la chambre des Députés, voulant transformer le SMCRS (Le Service métropolitain de collecte des résidus solides) en SNGRS (Le Service National de gestion des résidus solides), on a voté une nouvelle loi: la loi Bodau. Mais, ne serait-elle pas la continuité de la mauvaise gestion du SMCRS? Une telle initiative est loin d'être la solution. Tout comme après 33 ans avec la pratique d'une démocratie médiocre, le système politique est désormais essoufflé. D'une manière spécifique trente six (36) ans avec la SMCRS sans aboutir à de véritables solutions, cette structure est aussi essoufflée. Il est clair que l'Etat haïtien fait preuve une fois de plus d’un mauvais leadership alarmant.

Le désir de plusieurs jeunes, celui d'investir leurs compétences dans la propreté de leur communauté, est manifeste.  Sans oublier certaines petites entreprises qui se spécialisent dans la réalisation des bijoux tels que: bracets et colliers. D'autres utilisent des pneus usagés pour les transformer en meubles esthétiques.           

De ce fait, l'Etat doit encourager ces jeunes à faire grandir ces types d'entreprises qui dans leur essence fait preuve de Responsabilité Sociale.
Les initiatives de ces jeunes bourrées de pensées innovantes doivent être encadrées et renforcées afin de complémenter les entreprises de nettoyage déjà existantes.
Des villages comme Belville, Tara's, sont gérés par des entreprises de gestion de déchets privées. Les résultats sont là, mais il n’ya aucune  promotion pour ces espaces dans le pays.

Les données concernant la production de déchet en Haïti relèvent, d'après un rapport de banque mondiale en 2018, que nous produisons plus de 3233 tonnes et nous pourrons atteindre plus de 11 152 tonnes d'ici 2025. Cela veut dire qu'Haïti est le pays qui a le taux de collecte de déchets solides le plus bas de la région de l'Amérique latine et de la caraïbes (12.4%).

Comment pouvons-nous parler de l'industrie touristique dans une telle situation de malpropreté? Dans cet état-ci, faire la promotion pour que les touristes nous viennent, c'est comme une présentation de la bonne nourriture dans un plat sal. En outre, certains économistes, comme Etzer Emile et Kesner Pharel, partagent l'idée que le tourisme soit le secteur qui pourrait être le véritable locomoteur de l'économie nationale. La gestion des déchets est l'un des pas express que nous devons faire afin de rendre la promotion touristique un évangile. Bien évidemment on y ajoute, la Sécurité et les Infrastructures de Communication qui sont de grande importance.

Faire de la gestion des déchets une activité économique pouvant créer des emplois durables est la base de la solution durable que nous avons besoin. Deux initiatives seraient capitales:
La première: Faire comprendre à la population que les déchets ont des coûts et ces coûts dans un premier temps, sont des coûts économiques. Par exemple quand on  achète une bouteille de coca cola en plastique, la plastique représente un pourcentage de valeur dans le prix du coca cola. Alors si vous achetez un produit de 40 gourdes, la plastique vous coûte 15 gourdes, soit 37.5%. Donc dans tout produit, ce que nous considérons comme  déchet a un prix important. En effet, en vendant le déchet vous récupérez votre argent pour lequel vous n'avez pas consommé. 

Dans un second temps, la mauvaise gestion des déchets a un coût sanitaire. A force de stocker les déchets  chez soi ou bien au bord des rues pour de long temps, cela risque de produire des bactéries qui sont nuisibles à la santé. In fine, nous pouvons parler du coût environnemental, qui dégrade l'image du pays.

Deuxiemement, Encourager l'Industrialisation, afin d'avoir des industries qui se focaliseront sur les recyclages des déchets bio-non dégradables et d'autres qui transformeront les déchets biodégradables en campos, par exemple, en gaz naturel. Du Coup, nos déchets seront vendus aux autres entreprises privés évoluant dans ce secteur. Le résultat serait quoi? Création d'emploi durable, augmentation de la production locale, croissance économique.
Donc, le problème de gestion de déchets reste parmi les plus grandes opportunités que nous devons saisir. C'est de l'argent cash.
  
Dans les pays de l’Asie du sud-est comme l'Indonésie, la Municipalité de Surabaya encourage les habitants à recycler les bouteilles plastiques au service de transport public.
En 2018, le journal Jakarta Post a publié un article du Docteur Aretha Aprillia dans le règlement de déchets plastiques. Selon cet article du Docteur Aretha, les déchets, en particulier les déchets plastiques, sont devenus un grand danger pour l’environnement dans le monde entier. En décembre 2017, les autorités indonésiennes ont déclaré l’île de Bali en état d'urgence.

Malgré les difficultés concernant la gestion des déchets en Indonésie, certaines activités substantielles peuvent permettre aux habitants du pays de milliers d’îles de s’orienter vers un avenir plus vert et plus propre. En particulier, l’arrêté No 35/2018 promulgué en 2018 par le gouvernement indonésien stipule le processus de transformation des déchets en énergie, cela engendre une perspective nouvelle et optimiste pour les activités de traitement des déchets.   

Toutefois, l'article a souligné que la réduction des déchets rejetés par les hommes était une priorité absolue dans la gestion des déchets car aucune technologie ne fournit une solution globale pour éliminer des déchets. 

Quelque soit le choix des méthodes de traitement des déchets, les gens doivent améliorer leur prise en conscience dans la réduction et le tri des déchets, a conclu l’article.

A ce stade des débats, quelle preuve que nous avons besoin de plus pour que nous comprenions que les déchets sont aussi de l’argent. La question à répondre aujourd’hui: quel est le  meilleur acteur de gestion de déchet, le secteur privé ou les municipalités?
De toute façon, les modèles sont sous nos yeux, nous devons copier ce qui est bon.
Haïti !!! Il est temps de faire preuve de bon élève.















J.P Wesner Emmanuel Louis-Jeune,
Economiste/ Agent de developpement communautaire
Contacts: emmanuellj95@gmail.com /+509 3826 2157


6 commentaires:

  1. Le problème du fatras en Haiti est une question qui doit attirer l'attention de tout le monde. Moi, je pense qu'il ne suffit pas de prendre des mesures relatives à la gestion des déchets ,mais aussi de commencer par sensibiliser la population en général sur la nécessité de tenir un environnement propre et vivable . Et les medias , les écoles doivent être les acteurs de cette prise de conscience. De plus , il est grand temps que les universitaires de ce pays réfléchissent bien sur ce problème qui pourrait être résolu rapidement s'il y a vraiment une volonté politique. Donc il faut qu'il y ait une politique publique en matière de réduction et de gestion des déchets puisque c'est l'un des plus grands problème de notre pays.


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  2. L'insalubrité en Haïti, un fléau qui suscite beaucoup de débats, il nous reste seulement à passer à l'action.Comme vous l'avez si bien dit:"les modèles sont sous nos yeux,nous devons copier ce qui est bon".
    En vous lisant, cela ne fait que me rassurer encore plus que la nouvelle Haïti est possible, il faut seulement qu'il ait plus de citoyens qui réfléchissent et qui agissent en conséquence;tout comme vous. Go hard friend!

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    1. Merci beaucoup pour vos commentaires,
      Continuous le plaidoyer

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  3. Serviteur,
    Tout effort ici pour saper cette construction d'ordure revele a l engagement citoyen.

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